Eric Tamigneaux (Fr)

Location
Grande-Rivière
CANADA
First meeting
2011, Jun 14th
Last update
Keywords
seaweed cultivation, seaweed transformation, seaweeds products, fishermen activities diversification, polyculture

Eric Tamigneaux est enseignant-chercheur à l’Ecole des Pêches et de l’Aquaculture du Quebec en Gaspésie. Passionné par la mer depuis tout petit (un effet Commandant Cousteau d’après sa famille), la pratique de la plongée le conduit à se tourner vers un cursus en biologie marine. Originaire de Liège en Belgique, son parcours le conduit à Calvi en Corse puis au Québec, où il effectue un doctorat à l’université de Laval. “Comme beaucoup j’ai été piégé par le Québec et je suis toujours là 20 ans plus tard !”

Outre les activités d’enseignement à l’Ecole des Pêches, Eric travaille dans un centre de recherche appliquée qui offre de l’aide technique aux entreprises. Ces activités de recherche sont menées en collaboration étroite avec les entreprises du secteur de la Pêche, de l’Aquaculture et de la transformation des produits aquatiques.

En attendant de retrouver bientôt l’intégralité de l’interview d’Eric sur le développement de la filière algues en Gaspésie et au Québec, découvrez un extrait ci-dessous : un message plein d’espoir à l’intention de la jeunesse.

Message pour la jeunesse

Anne-Gaëlle: Que dirais-tu à un enfant de 8 ans qui affecté par les infos sur le changement climatique, les pollutions, la perte de biodiversité, la crise de l’énergie ou la surpopulation ? Comment regarder l’avenir ?

Si on regarde le journal télévisé, c’est sûr que ça n’aide pas à sortir de la dépression saisonnière ! Quand on regarde les faits et la vision d’ensemble, les choses vont mieux : il parait qu’il y a moins de guerre qu’il y en a jamais eu. Les guerres même si elles ont plus publicisés par les médias et qu’on les apporte sur la table du souper via l’écran de télévision, il y en a moins qu’avant donc c’est déjà une bonne nouvelle.

La protection de l’environnement n’est plus seulement à la mode, elle est intégrée dans les politiques des gouvernements : dans les années 50 ça n’existait pas, donc c’est un progrès. Les gens ont conscience de la nécessité de protéger la foret et les mers. Ces processus prennent du temps pour que les mesures concretes et effectives se mettent en place mais ça va dans la bonne direction. Dans le domaine des pêches, on a vidé les océans par la pêche mais on a développe en parallèle l’aquaculture qui est encore une industrie assez jeune mais qui va petit à petit devenir notre principal pourvoyeur de protéines marines et ça contribue à laisser un peu de répit aux populations d’organismes marins. On créé de plus en plus de parcs marins pour protéger les zones marines. Les législations se mettent en place pour interdire la pollution et obliger les entreprises à faire des efforts. Personellement je trouve que la dynamique va dans le bon sens. Il faut laisser le temps aux choses de se mettre en place.

Et puis, de façon générale il y a énormément de gens qui travaillent à trouver des solutions concretes. Si on revient aux algues, on voit énormément d’initiatives pour faire des biocarburants à base d’algues. On a un problème d’effet de serre, d’excès de carbone dans l’atmosphère et de raréfaction des resources en pétrole. Il y a le photoélectrique qui nous permettent de harnacher l’énergie solaire pour s’en servir et se procurer de l’électricité, chose que nos grands parents ne connaissaient pas. Les éoliennes aussi étaient très rares il y a deux générations, là on en voit de plus en plus.

Je ne vois pas là de quoi se désespérer, au contraire. Et puis chaque génération apporte ses solutions et contribue à améliorer le bilan global donc la balle est dans votre camp !


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